• L'IMAGINATION au POUVOIR

    L'IMAGINATION au POUVOIR

    :::A la manière de l'actualité qui d'année en année se répète et met en lumière les mêmes non-évènement, le mouvement étudiant réitère les mêmes erreurs et se complait dans la répétition général d'une révolution qui n'arrivera jamais.
    Vivant sur les cendres du mythe de mai 68, il est de bon ton de bloquer sa fac pour prouver sa radicalité face au « méchant gouvernement ».
    J'y vois là le côté obscur de l'imagination, celui qui fait que l'on se ment à soit même afin d'appréhender la réalité à travers un prisme qui la transforme suivant ses propres intérêts. Car la réalité de l'étudiant, au delà du contexte politique est aussi celle d'une caste de privilégiés qui se voit octroyer des droits financier, des réductions de tout genre dont aimerais bien bénéficier ceux qui , dans la même tranche d'âge, travaillent.:::

      Le côté obscure de l'imagination, celui qui fait que l'on se ment à soit même quand ces méthodes d'organisation et de lutte que sont AG, manifestation et blocage, ne prennent pas en compte les questions basique de toute lutte politique : « quel sont nos levier de pouvoir » et « en quoi le choix de tel méthode de lutte influencera sur le rapport de force », « en quoi tel méthode de lutte compromet l'intégrité de nos idées ».
    Dans l'idée, bloquer une fac et faire une manif ne me semble pas être une mauvaise chose mais mettez y la manière, apportez y du neuf !
    Car répéter à l'infinie de vieux schéma de lutte trahit une vision du monde anachronique : on défend des acquis sociaux comme on s'accroche à de vieux rêves.
    Certes quand on est à un moment charnière ou les lois défendu par le gouvernement peuvent changer pour de longues décennies la face de l'université française, on se retrouve face au mur et la défense des acquis est une priorité, mais cela n'empêche pas de faire preuve d'ingéniosité dans la conduite de la lutte et ce par souci d'efficacité politique et de préservation de l'intégrité.
    Efficacité politique car vous savez bien comment marche le médiatique : le nouveaux y a sa place , l'évènement fait mouche, le « buzz » s'installe. Du coup les médias en parle et l'opinion politique se retrouve intéressé de force à ce qui est bel et bien une question importante de politique intérieur. Mais personne au sein du mouvement étudiant ne juge nécessaire de réfléchir à quel posture avoir vis à vis des médias, personne ne s'intéresse à la manière dont est perçue cette lutte.
    Ah... Mais peut être pensez vous que l'opinion publique en a quelques chose à foutre de vos grèves et pancartes ? Peut être qu'en restant dans vos fac ou se tiennent vos interminables AG pour savoir si on utilisera un marqueur rouge ou bleu pour la banderole, ou les tracts explicatif pullulent, peut être que vous avez oublié que le citoyens lambda, ne tombe jamais sur ce genre de tract et doit faire un vrai effort pour savoir ce qui s'y passe vraiment à la fac.
    Mmmmh...j'y vois et tant pis pour la redondance, le côté obscure de l'imagination, celui qui fait que l'on se ment à soit même en créant une bulle protectrice, un univers propre dont on croit qu'il est commun avec les autres milieux de la société. Le côté obscur de l'imagination c'est le fantasme, la projection. On pense que ses priorités sont celle de tout un chacun en somme, on construit le monde à son image.

    La question des moyens

    On dit souvent des moyens qu'ils pervertissent la fin dans le sens ou les idéaux sont tiré vers le bas par des choix pragmatique à l'intégrité morale douteuse. Mais on peut aussi voire le côté positif : les moyens peuvent tirer vers le haut un objectif.
    Les étudiants qui se sentent attaqués par la loi machin se trouvent obligé d'aller sur le terrain de la lutte politique. Utilisez les mêmes armes que l'adversaire pour le forcer à être dans la confrontation. Ça c'est pour le fond du débat, argument contre argument, chiffre contre chiffre la bataille appartient indéniablement au domaine politique. Or cette lutte purement politique est instrumentalisé dans le sens ou les priorités sont avant tout économiques et sociales, ou le politique appel tel type d'argumentation et tel vocabulaire qui ne sont pas à même d'exprimer les véritables priorités des étudiants. Faire des manifs et des blocages c'est dans un sens faire le jeu du pouvoir, être dans le rôle que l'on attend de vous. En faisant de cette question des méthodes de lutte une priorité, les étudiants peuvent démontrer concrètement l'idéal de vie auquel ils aspirent. Attaquer la logique politique avec d'autres armes c'est forcer l'adversaire à entrer dans son territoire. Cela est plus efficace politiquement et cela est sans doute la seule solution pour permettre à des revendications précises d'avoir un lien concret avec la vision du monde qui les sous-entend. Mais l'efficacité, le résultat sont elle les véritable priorité de cette lutte, en somme est-ce que la victoire du mouvement est synonyme de retrait de la loi? Est-ce que ce qui n'est pas véritablement en train de se jouer, c'est une génération paumé qui voit dans l'émotion une simplicité qui la réconforte, une génération paumé, en quête de model et qui essai tant bien que mal de se créé des mythe à la hauteur de son époque. Des professeurs et des étudiants qui malgré leur détermination sont confronté à l'envergure du malaise générationel (quasiment aucune action commune n'a été réalisé) En ce sens, il est beaucoup plus difficile de juger de la réussite ou non de cette lutte. Cela dépend si l'on est optimiste ou non dans la vie et des expérience personnel qu'on a éprouvée durant ces trois mois de grève. Mais on ne peut pas nier qu'il y ai eu des choses intéressante qui sont passé à l'échelle humaine dont sera fait le monde de demain. Mais tout ces connard qui hiérarchise tout et mette sur un piédestal la politique ne le voit pas forcement. Je les entend d'ici hurler avec les loups en stigmatisant les casseurs comme responsable de la décredibilisation du mouvement, ce sont ceux là même qui transforme les AG en concours d'égaux ou le degrés de mesquinerie n'a rien à envier à l'assemblé nationale...
    Je voudrais revenir sur le « territoire » de la lutte. Territoire au sens large. Soyons clair : Jamais les politiques ne prendront au sérieux ce qui n'appartient pas à leur monde tant il sont persuadé d'être des messie venant apporter la lumière au peuple. Je parle ici des politiques traditionnels comme des étudiants qui ont fait du « politique » leur domaine privilégié. Et bien cela, il ne faut pas l'accepter. Si véritablement les valeurs défendue par ce mouvement sont celle d'un autre monde, d'une autre logique alors cela doit se retrouver dans la moindre des actions. Ces étudiants, ces professeur chercheur milite pour un monde qui laisse une place à la recherche et à « l'inutile » non? Et bien l'action doit faire sentir cela. L'action est comme une écriture qui ne serait pas référencé. Ou ne devrait pas l'être ( mais ces manifs, elles, le sont). Je ne crois pas que quelqu'un se définit par ses actes (ou alors, il faudrait analyser ce qu'il y a d'idéologique dans ce qu'on considère comme un acte, qui malheureusement est souvent ce qui se garde, ce qui se conserve : quelqu'un qui sa vie durant aura cherché à regarder dans les yeux, pour de vrai les personnes auquel il est confronté aura à mon sens beaucoup plus agit que la plupart d'entre nous) Mais je crois en l'action en ce qu'elle n'est pas régit par des codes : car l'action est régit par trop de paramètre pour qu'on puisse en faire quelque chose de formaté. Le pragmatisme et le souci d'efficacité n'en sont qu'un parmi d'autres : l'intérêt personnel et l'expérience que l'on en tire et le fait qu'agir est une création en sont d'autre. L'important c'est le chemin et non le but comme disait l'autre bridé. Or de toute mystique, il y là la croyance profonde que garder intactes ses idées le long du chemin est la condition sine qua non de la justesse d'un but.
     

    publie dans le torchon double 6/7 mai 2009

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