• "Millenium Rance"

    "Millenium Rance"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    :::La fin d'une décennie signale inexorablement l'heure du bilan : une réaction violente et réac dans un début de millénaire tiède, peu riche en nouveaux talents. Un début de siècle qui n'a rien connu de fédérateur dans le domaine de la musique comme celui du cinéma, faute à un éparpillement dû aux nombreux artistes et la mise en lumière d'une minorité pas toujours reluisante. Une décennie artificielle, référencé, cynique et ironique qui ne s'est pas trouvé en regardant de trop dans le rétro:::

        ...Retour des converses, franges et autres friperies d'un autre temps, réhabilitation des modes de nos aînés, débarrassé de toute idéologie, versant dans l'apparence et le vide.
    Certains sortent les vinyles des parents de leur grenier, enviant les véritables révolutions culturelles connues par leurs aïeux, cherchant dans le passé le symbole de leur génération.
    Ces jeunes en mal de reconnaissance ont trouvé une équipe de charognards nécrophile et nostalgique qui voient en eux leur jeunesse fanée depuis longtemps. Ils sentent chez ces jeunes éphèbes le renouveau du rock à Papa et une new « nouvelle-vague ». Privant, ainsi,  par leur soif inépuisable de cure de jouvence, une jeunesse d'une véritable identité. Ces gens-là, qui malheureusement jouissent d'une aura culturelle et dans la nostalgie morbide du « c'était mieux avant » garantissent le succès de nombreux groupes et cinéastes vivant uniquement dans la référence et la médiocrité.
     
    Premiers coupables, les pédophiles mélomanes, j'ai nommé bien sur Rock'n 'folk et leurs deux fiers ambassadeurs, Patrick Eudeline et Philipe Man½uvre. Leur but est d'envahir la France avec des groupes minables, des petits pygmalions a leur image, terne et rancie. « Allez mon petit ,écoute bien tout ce que je vais de te demander (en gros ne dépassant pas la fin 70's) et crée un groupe minable de garage rock qu on encensera dans notre torchon. Résultat :  les BB Brunes, des gamins de 15 ans, les « baby rockers » , pantins singeant pitoyablement les idoles de leurs créateurs nostalgique et apôtre du « c'était mieux ».
    Dites- moi alors comment donner une valeur au son des années 2000 ?  Comment laissait exprimer une véritable identité quand ceux qui détiennent la clef du savoir référentiel et du bon goût prêchent pour des groupes médiocres. La  responsabilité incombe à cette presse qui a chié sur les années 80's et qui réhabilite maintenant le synthé au nom du cynisme et du décalé, ne gardant de cette époque que la pop putassiére à paillette dans un revival puant. C'est cette presse qui a enterré le rock pendant 20 ans (1980 à 2000),  puis déterré, sortit de la maison de retraite, en 2000 en omettant 20 ans d'histoire, comme si rien n'avait existé, laissant la place a d'autres musiques, Rap, Techno. Mais le Rock n'était pas mort, il a évolué, est devenu hybride, Nirvana n'ayant été que l'arbre qui cache la forêt. En 2000, il ne nous reste plus aucun choix entre la référence abusive au passé et la vulgarité éhontée, l'efficacité paresseuse ou le cynisme. N'importe quel groupe créant une musique personne ce fait instantanément traité de ringard ou de naïf.
    Mais là où outre-manche, les Anglais ont su garder, un fort humour et certaine distance, en France, difficile de créer quelque chose de nouveau tant le poids de notre culture et de nos références nous écrase. Car si les rosbeafs ont depuis longtemps choisi la voix de l'efficacité, dans l'hexagone, la charge effroyable de notre littérature empêchent nos chanteurs de concurrencer nos voisins au niveau du songwriting. Cela est heureusement de moins en mois vrai, mais pour cela combien y'a t'il du fallu subir de copieurs fatigues, et fatigants du trio gagnant et encombrant Brel, Brasse, Ferré ainsi que de chansonniers à la petite semaine.
    Le cinéma français en revanche, a beaucoup plus de mal à se sortir du carcan de la nouvelle vague. Ce mouvement a été tellement fort qu'il impossible maintenant au réalisateur de signer leurs  ½uvres sans le label « cinema français » étrangement réducteur, surtout quand on voit le retard pris,par exemple sur les états-unis... Par des cinéastes qui ne sont pourtant pas dénués de talent, mais pour qui le poids de la référence est un frein... Les deux plus grands exemples sont Christophe Honoré, et son pantin Louis Garrel et Arnaud Desplechin. Honoré qui pourtant fait de belles choses dès qu'il s'éloigne de son registre « j'ai vu tout Pialat-Truffaut-Demy-Eustache » . Et surtout l'horrible Louis Garrel, clone gesticulant de Jean Pierre-Leaud qu'on à envie de baffer à chaque plans. Et Desplechin dans son naturalisme niais qui semble nous dire à chaque plan « attention, chef d'½uvre », tellement bien filmé, tellement bien écrit, tellement pétri de référence (cinéma, théâtre, musique) que ça en devient balourd. Pourquoi ne pas utiliser cette énergie pour créer du nouveau, plutôt que ses ersatz de cinéma auteuriste.
    La référence est primordiale, la culture cinématographique aussi mais elles ne doivent pas devenir des effets de style.
    Pourtant ce début n'a pas été avare en talents, grâce aux web , de nouveau groupes ont émergé, on à même jamais connu un tel foisonnement. Sans  rentrer dans le truc bateau «myspace gnangnan », il est vrai que le bouche à oreille s'est développé à grande échelle. La presse qui se vend de moins n'est malheureusement pas encore un frein au bon goût institutionnalisé et au diktat du choix, des « ffff » et « lu et approuvé » ornent encore nos bacs à disques. Le cinéma tournent toujours autours des mêmes auteurs (voir le dernier festival des cannes). Espérons juste que l'histoire et le recul rendront justice. Autrement jetez vos disques durs à la poubelle, la loi Hadopi est passée, et allez vite engranger le marché culturelle en achetant les oeuvres de tous nos artistes estampillés « bon goût universel ».
    Ce qu'il faut c'est détruire l'héritage passé pour pouvoir évoluer, comme disait le situationniste Michel Ancelot «  Une société se referant sans cesse à sa culture passée pour servir d'alibi à son inertie actuelle n'est pas une société en évolution : la tradition doit être répudiée, non parce qu'elle conserve l'antique, mais parce qu'elle le pourrit et l'exploite »
    Ou comme dirait le groupe Diabologum «  on dit que l'art est mort, mais s'il ne l'est pas encore il faut le tuer ».


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