:::Le communautarisme des jeunes est une des choses qui me désespère le plus, la communauté est l'ennemi de l'homme moderne. Érigée par une jeunesse abrutie et sans repères, pensant retrouvé la flamme qui a animé leurs imbéciles aïeux, en voulant revivre un nouveau mai 68, qui était déjà une révolution manquée:::

 Voir ces veaux déchaînés, dans un brouhaha et une odeur nauséabonde rappelant le salon de l'agriculture, déambulaient dans les rues en scandant des slogans sur une musique rudimentaire et engagée, un ramassis de viande saoul et de quelques utopistes, ce qu'ils cherchent réellement n'est pas telles ou telles causes qu'ils ne comprennent pas, mais plutôt une sorte de réunion pre-natale, un retour dans le ventre maternel, époque regretté ou ne le les guettait pas un avenir incertain, soutenus par des parents incapables et une éducation nationale lamentable. « Bande de p'tis cons » leur disent les vieux grabataires rutilants sur leurs fauteuils. Ils sont heureux d'emmerder la société, bien qu'étant loin de vouloir la changer, bien trop content de profiter des avantages de l'Etat sur lequel il crache. Des assistés, qui finiront pas emmerder eux aussi les jeunes un jour, ou deviendrons de gentils moutons, leurs pattes intelligemment et orchestralement guidées par la société de consommation, certains garderont leur rêves et leur utopies et verront qu'a la fin de leur vie, ils ont tous ratés.

Peut on vraiment leur en vouloir,? Oui! Je vous en veux de n'avoir jamais pu exister dans votre marginalité institutionnalisée, votre communion ne laissant jamais place a l'individualité et la personne,
Comment peut vivre le pas réglé sur celui de son groupe, goûts et mentalité identiques?
Cites moi trois réalisateurs : Lynch, Burton, Kustirica
Quel musique aimes-tu : reggae, dub, ska.
Combien de fois ces phrases me furent refondues?
Comme il est facile et dangereux de se laisser enfermer dans un groupe. Je vous en veux, bande de hippies désincarnés, pilier d'une soit disante culture d'ouverture, détenteur de la tolérance absolue, de cracher sur une fille maquillée, stringuée en la traitant de pouf, de snober une personne s'habillant à la mode ou mettant son pantalon dans ses chaussettes, de « clubber » ou de « racaille », je ne dis pas que ces gens ne sont pas des moutons, mais ils l'assument plus ou moins, ne se portant pas garant d'une factice marginalité. Vous êtes, bien sûr, au dessus de tout ça, dissertant art et philosophie, abrutie par les effluves du dieux cannabis, discutant surtout sur le meilleur moyen de planter vos graines ou votre prochain séjour à Amsterdam. Comment dans un état de communion débile pouvez laisser place à la vraei marge, celle tout simplement de l'individu, avec ses défauts et ses qualités, ses gôuts et ses idées, comment pouvez vous prônez un soi disant esprit de partage avec des gens qui sont vos miroirs, esseulés et vides. Vous occultez la différence en défendant son droit. Comme disait Léo Ferré, « les cheveux long c'est dans la tête ». Arrêtez de vouloir changer le monde en satisfaisant votre ego avec de grandes causes humanitaires. C'est vous le problème. votre culpabilité d'être des nantis dans un pays qui va mal. La révolution des barricades est d'abord intérieure. Révolutionnez vous avant de révolutionner le monde. Mais j'ai bien peur que cela n'arrive jamais, tant la perspective de penser par soi-même, la seule vraie solitude, vous effraie. Comme elle est belle et dure à la fois. Le seul vrai engagement est celui qu'on a contre soi même, un vrai artiste engagé n'est pas un artiste qui caresse dans le sens poil, avec quelques slogans écologiques ou extrême gauchistes, mais un celui qui au contraire vous attaque personnellement et vous remet en question.