• GENERATION X


     

     


     







    :::Je pense pouvoir écrire appartenir à une génération paumé, une génération qui se cherche et qui pourtant semble avoir conscience de l'état du monde.
    Un des effets les plus flagrants de cette « paumitude » concerne les rapports qu'entretient notre génération avec la politique. C'est ce qu'on appel la crise de la politique. J'aimerais savoir pourquoi. S'agit il  uniquement d'une crise du militantisme classique, une désillusion vis à vis de la politique au sens traditionnelle du terme, un désintéressement témoin de l'individualisme de notre monde, un déplacement des priorités de tout un chacun, un glissement de la sphère public vers la sphère privé ou bien une nouvelle définition de la « politique », l'élargissement de son sens? Les formes d'engagement semble être tout autres mais quelles sont elles, ont elles les résultat escompté et si comme je le pense ce n'est pas le cas, quel seraient les formes d'engagement valable?
    (NDRC:ce sera pour les prochains numéros):::

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  • Mouais....Certes il y a la joie de voir un nouveau venu dans la presse française à l'heure où celle ci est en pleine crise mais cela ne suffit pas à masquer les limites de ce journal qui se masturbe sur le fait d'exister, se jette des fleurs et n'a pour l'instant d'autre identité que celle de son créateur et sa haine de Charlie HebdoCette haine est d'ailleurs plutôt salvatrice: voilà enfin des journalistes qui se tirent dans les pattes, n'étant pas condamnés au respect mutuel du travail de leurs confrères. Siné Hebdo tente de se positionner comme le véritable successeur de Hara kiri, mettant en avant le fait que plusieurs de ses chroniqueurs ont fait leurs classes aux côtés de Cavanna et autres Choron. Cependant, s'il se dégage un vrai climat de liberté de ce canard, elle se transforme souvent en fausse provoc'. Siné Hebdo rève d'être ce journal mal élevé qu'il déclare être et détrôner Charlie Hebdo. Malheureusement il veut faire ses preuves et sonne creux.Car il ne faut pas oublier que ce journal est l'oeuvre de Siné, octogénaire qui bien que sympatique présente quelques uns des syndromes de la sénilité. On cite celui-dont-le-nom-n'apparaîtra jamais dans le torchon , on fabule sur un complot des médias voulant empêcher la parution du journal,* on clâme l'augmentation du smic à tout va et beaucoup d'autres prises de position à la fois courageuses et novatrices! La vision du monde de Siné Hebdo est anachronique (la télé...méchant),manichéenne.Exemple: dans le numéro treize, pages internationales: un article sur la Palestine (dans lequel on apprend que Israël commet des crimes de guerre), un article sur le rejet du mariage homosexuel aux States et que donc les forces obscurantistes (les mormons) sont de retour, un article sur le manoeuvre polonais qui s'est pendu dans un chantier dans lequel on apprend qu'on a bien fait de voter non au référendum de 2005, puis un article sur les bandes d'enfants errant dans les mégapoles des pays pauvres dans lequel on apprend que «la fin de la misère et du travail ne se décrète pas, elle se gagne au jour le jour. » Tout ces articles font 3000 signes maximum, ce qui me semble un peu court pour des sujets pareils mais il est peut être le seul journal à sortir ces banalités qui contiennent un fond de véritéDécidément, Siné Hebdo n'est pas le fils caché d'Hara kiri survenant quand le royaume a besoin de lui mais une sorte de cousin très éloigné: il y a quand même le dessin refusé de la semaine, l'article hebdomadaire de Michèle Onfray, les pubs pour la vinasse et des BITES, des CHATTES et du SPERME en pleine page,c'est déjà ça...

    *Il y a eu des suites: SINE HEBDO s'est fait cambrioler des ordinateurs portables contenant le futur numéro, vol dont on a des raisons de penser qu'il est « politique ». Cependant, Sine Hebdo visiblement vexé que cette information ne fasse pas la une du New Yorker, en parlera six fois par numéros et interprétera le silence concernant ce fait divers somme toute marginal comme une nouvelle preuve du complot économico-médiatique, ou l'art de se persuader que l'on est dérangeant.

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  • TAZ Temporary Autonomous Zone by Hakim BeyJe pense qu'il y a deux manières de lire ce bouquin. La première consiste à le dévorer, prendre ce qu'il y a à en prendre et en tirer la volonté première de l'auteur: Agir. Tant pis pour les paragraphes ou l'on ne panne rien. Ce bouquin est de ceux que l'on relit en trouvant sans cesse quelque chose de différent. Le concept de TAZ est volontairement flou afin de permettre à tout un chacun d'y voir ce qu'il veut. On peut y voir de la démagogie, tant il est facile de greffer le concept de TAZ comme alibi théorique à toute action un tant soit peu dissidente, mais aussi une liberté fondamentale. Hakim Bey ne s'embarrasse d'aucune dialectique. Sa pensée est à la fois un délire de défoncé (à cette petite nuance près qu'il écrit 90 pages sur un délire) qui vient de trouver une idée/concept faisant sens pour lui et seulement pour lui, de la mythologie personnelle autant que de l'encycopédie de la contre-culture. Les références sont tellement présentent qu'on en vient à se demander si tous ces noms, ces théories ne sont pas là pour s'autolégitimer. Mais dans le même temps, c'est très excitant: avez vous entendu parler de l'anarchoTaoîsme, du mouvement pour la grève de l'art, du reality hacking de Gabriele d'Annunzio et de sa folle république de fiume? Si tous ces mouvements n'ont jamais eu d'échos jusqu'au « commun des mortels », est-ce car les médias sont corrompus? Que toutes ces théories sont complérement délirantes et intellectuellement invalides ou, car comme TAZ elles ont choisi l'invisibilité  et la disparition comme tactique? Pour toutes ces idées « alternatives » (enfin il cite aussi Debord, Foucault, Deleuze, Bataille...) TAZ vaut le coup mais on ne peut pas comprendre la moitié de ce qu'il dit sans avoir une solide culture. Culture qui, une fois acquise dispense de lire ce bouquin. Hé merde...On pourrait dire que c'est pour les gros cons mais HB ne pense pas à un seul moment à véritablement transmettre, à éduquer. Pas à un seul moment l'auteur ne se pose la question de savoir à qui s'adresse son bouquin. Il considère ces références comme acquises par tout le monde et de ce point de vue, il est vraiment dans son monde, déconnecté. Il pêche par « élitisme de la marge ».
    Hakim Bey vient de l'extrème gauche au sens très large du terme, ses influences sont multiples. Ainsi, quand il déclare « notre situation historique particulière n'est pas propice à une si vaste entreprise. Un choc frontal avec l'état terminal, l'etat de l'information méga-entrepreuneuriale, l'empire du spectacle et de la simulation, ne produiraits absolument rien si ce n'est quelques martyre futiles » il s'inscrit fondamentalement dans la logique du matérialisme historique les actions que l'on peut entreprendre au contexte historique.
    Toute la réthorique de la tactique révolutionnaire le marque profondemment, il spécule sur l'invisibilité et la disparition comme tactique mais la TAZ est dans la ligné de Jerry Rubin lorsque celui ci déclare « Agissons maintenant car si nous voulons nous mettre d'accord sur quel type de société nous voulons il nous faudrait 1000 ans »
    L'action avant tout. Si HB parle de théorie, c'est par branlette intellectuelle. Pas à un seul moment il n'entrevoit les liens directs entre théorie et pratique et la possibilité que l'une puisse pervertir l'autre et vice versa.
    Mais HB n'est ni un théoricien, ni un philosophe. Son idée de la TAZ qu'il définit malgré lui comme un « microcosme de ce rève anarchiste d'une culture libre (mais aussi) la meilleur tactique pour atteindre cet objectif, tout en faisant l'experience de certains de ses bénéfices ici et maintenant » mais qu'il ne « cherch(che) pas à vendre (...) comme une fin exclusive en soi, qui remplacerait toutes les autres formes d'organisation, de tactique et d'objectifs » est avant tout basée sur l'idée marxiste que c'est en se libérant individuellement que l'on libérera les autres: « Dire je ne serais pas libre tant que tous les humains (ou toutes les créatures sensibles*) ne seront pas libres revient à nous terrer dans une éspèce de nirvana stupeur, à abdiquer notre humanité, à nous définir comme des perdants »
    *
    TAZ ne respecte aucune règle de la pensée. A tel point que ça en devient gênant. Monsieur nous dit quelque chose qui nous intéresse (par exemple la psychotopologie, l'art du sourcier: des TAZ potentielles) et le paragraphe suivant change complétement de sujet. Il n'arrive jamais à poser sa réflexion, à la dérouler, à observer un problème sous tout ses aspects. Ce n'est pas seulement gênant, c'est irrecevable intellectuellement. Quand il parle d'histoire, on frôle la malhonneteté. Ainsi quand il parle des pirates, il est dans son monde, il les idéalise totalement, oubliant qu'a côté des quelques idéalistes, nombreux révoltés, il y avait des brutes sanguinaires matérialistes qui tuent, violent et (oh my god!) boivent du rhum.
    Cela dit, une fois que l'on s'est rendu compte de ce manque cruel de discipline intellectuelle, on se rend compte de la cohérence de ce livre à d'autres niveaux. Il y a derrière cela une profonde révolte contre ce mode de pensée dominant, la volonté d'être dans autre chose que thèse/antithèse/synthèse, inventer un nouveau langage, sans frontières, chaotique, imagé, où les liens entre les « arguments » (qui changent de nature) ne se font plus avec la raison mais avec les sens. « Une vision du monde post idéologique, multiperspective, capable de se déplacer « sans racines » de la philosophie au mythe tribal, des sciences naturelles au Taoisme.Capable de voir, pour la première fois , comme à travers les yeux d'un insecte doré, ou chaque facette reflète un tout autre monde ». En un sens, TAZ est écrit comme une TAZ. De temps en temps des concepts surgissent puis disparaissent au milieux de structures et de mots qui appartiennent au « système » du langage.
    *
    Cela ne nous dit pas ce qu'est une TAZ. Je ne le sais pas. C'est tout et n'importe quoi. La TAZ n'a pas besoin d'être définie puisque lorsqu'elle sera comprise, elle sera comprise ...dans l'action.
     
    Publie dans le torchon 4, janvier 2009

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  • Réalisé par loic martin en 2012 (fortiche hein!)


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  • YOU GOTTA FIGHT FOR YOUR RIGHT (TO PARTY)


    Examinons aujourd’hui le cas de gaspard F. étudiant qui passe cette année une licence bidisciplinaire «dictionnaire des idée reçu » et « comment avoir des certitudes et les gardés le plus longtemps possible afin de ne pas se remettre en cause »

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  • Vous voulez le nouveaux truc branchouille de lyon, le truc super tendance qui marche du tonnerre? Soyez clodos!

    Regardez, même les traders s'y sont mis!
    Pourquoi aller en boite lorsqu'on peut être dans la rue?

    Venez participer à l'université d'été des clodos hipe, découvrir en esclusivité la collection automne hiver 2009 du grand couturier Jean paul prostré, la grande cuisine clodos (ravioli froid offert sur présentation de carte clodo)

    Rendez vous le dimanche 30 novembre à 14h devant la cathédral st jean et venez nombreux: Au printemps certains d'entre nous seront mort...


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  • Je ne sais plus lequel des deux avait déclaré : « Mes concerts c'est autre chose que des types en survet' qui courent dans tous les sens » , ce qui est effectivement la norme des concerts de rap de merde comme seyfu, l'inutile première partie de ce concert magistral. Patientons, fumons quelques joints : voilà l'horreur semble être finis place aux maîtres. Il est temps de se faufiler dans la fosse se frayant pour ce faire un chemin à travers un public extrêmement hétérogène : c'est à peine s'il y avait le quotas de cailleras !
    Est-ce par ce que NTM passe dans libération et que télérama en parle? Se rend on compte du génie de ces mec parce que ça fait 20 ans ou au contraire NTM devient-il bassement commercial et pis « tout public » ? C'est une réponse à cette question qu'est venue chercher le spectateur ayant acheter sa place 45 euros deux mois à l'avance.

    Moi je pense qu'il en a toujours été ainsi et que si j'écoutais ce groupe au collège dans mon bled de 300 habitants c'est pour d'autres raisons que la crise d'ados.
    Le concert commence. C'est mon premier gros concert, j'ai ma place depuis des mois je n'en peux plus lorsque le sigle « suprême NTM » apparaît lentement en lettres lumineuses sur fond d'instru apocalyptique, lorsque joey starr pousse un hurlement des coulisses annonçant la fin du monde tel que nous le connaissions, là, je bande.

    C'est partis, ils sont là, chantant « Seine St Denis Style ». Oh putain, deux idole devant ma gueule je jouis. Ou plutôt je devrais jouir mais durant la première du concert j'étais dérangé par le son : je n'entendais aucunes instrus.
    Heureusement il y avait joey starr qui m'a absolument éblouis par sa présence. Le regarder simplement m'a suffit pendant un temps.

    Et puis brusquement ça à décollé. Il y a eu la Halle tony garnier embrassé par les briquets (en même temps nous nous trouvons dans la même salle ou jouera lorie dans deux mois ...) Le beatboxeur de la mort, l'instru de Docteur Dree joué par des zikos en live, les rappeurs invités venant grappé quelques miettes du prestige des deux ancien (à qui ils permettaient ainsi de se reposer) les tentatives de discoure politique prémaché de Kool Shen rattrapé par les piques de joey starr sur « ceux qui ont de l'artritre (ceux qui occupent les gradins) et puis carnival. La chanson du dernier opus de « dents en or » pendant laquel on nous (dans ce cas présent nous représente 10000 personnes en furie) demandais de nous déplacer à gauche, à droite, de sauter, de reculer, de reculer de reculer...ET D'AVANCER !!!!! Tout le monde chargeait, la foule se compressait jusqu'à... casser la scène ! Panique de la sécurité, Kool Shen qui calme le jeu avec « un ange dans le ciel » et joey starr qui commence à jubiler « Je suis désolé mais moi je kif' le bordel »
    Le show à l'américaine comme l'a décrit la presse à été dépassé par un semblant de folie qui restera dans les mémoires.

    Soyons claire : c'était du gros, du pro. N'empêche qu'ils se sont éclatés à ce qui m'a semblé. Honnêtement je ne pense pas que les deux compères se soit rabiboché, leurs gestes l'un envers l'autre étaient plein de tension. Il y a vraiment des chances pour que ce soit une opération purement lucrative mais tandis que kool shen le fait d'une manière pro, joey starr reste le gamin qu'il est : il cour dans tous les sens (sans survet') touche son acolyte tandis que celui-ci rap à la manière d'un gamin qui veut ramener l'attention à lui. Des deux c'est celui qui reste sauvage, puéril, authentique.
    Et comme pour symbolisé cela, la fin du concert s'est terminé par kool shen s'élançant pour un slam. Manque de chance, personne ne le rattrape, il se relève tout sonné. Il y avait du chaos ce soir là, et cela à répondu à nos attentes.
    Normal me direz vous : c'était NTM. N'empêche qu'on en était pas tout à fait sûr.

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